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La moisson … et après ?

Ah   l’été nous y voilà… Qui n’a pas rêvé ces dernières semaines de pouvoir se divertir au soleil, une boisson fraîche à portée de main et entouré de convives ? Si, pour beaucoup, l’été est synonyme de vacances et de détente, en agriculture, l’arrivée de l’été est synonyme des premières récoltes. Les moissonneuses rongent leur frein dans les hangars et les fermiers sont impatients de pouvoir récolter le fruit de leur travail !

La récolte des céréales reste toujours un moment important : une année abondante est toujours signe de prospérité tant pour l’agriculteur… que pour le consommateur même si de nos jours il se sent moins concerné. Pourtant, le froment, ou plus communément le blé, est ancré symboliquement dans notre culture. En effet, les moulins qui sillonnent notre belle région, le « blé » synonyme d’argent ou les « Fêtes de la Moisson » sont autant d’éléments qui nous rappellent dans un passé pas si lointain l’importance de cette récolte pour toute la population. Et pour cause, les céréales sont une source principale d’alimentation pour de nombreuses civilisations. Alors quand vous verrez sortir les moissonneuses, n’hésitez pas, trinquez (modérément bien sûr) à une bonne récolte !

La moisson, moment court mais très attend !  @Michaël Rosier

Le froment donc, semé en octobre/novembre de l’année précédente, est en passe d’être récolté. Et après ? L’année culturale suivante doit être préparée : Les épinards d’hiver et les céréales comme le froment, l’escourgeon, l’orge à six rangs, l’épeautre seront semés en automne tandis que les autres cultures principales (betteraves sucrières, maïs, pommes de terre, …) le seront au printemps suivant.

Pendant ces nombreux mois, d’août à avril, la terre va être préparée pour accueillir la prochaine culture. L’agriculteur sait précisément quelle culture va suivre car, en bonne pratique, il suit un schéma de rotation ; une parcelle va rarement être consacrée deux années successives à la même culture. Cette pratique a de nombreux avantages : effet bénéfique sur la structure du sol (le système racinaire de chaque culture colonise le sol de manière différente), peu de risque d’appauvrissement du sol (chaque plante a ses préférences et est plus ou moins gourmande), contrôle des populations d’insectes nuisibles spécifiques à une culture, ou encore contrôle des populations d’adventices (communément appelées mauvaises herbes). Le retour d’une même culture se fait en général après 4 ans.

En général, cette préparation du sol commence par un enrichissement en matières organiques (fumier, lisier, …) et est suivi d’un déchaumage, une opération qui consiste à enfouir les chaumes, c’est-à-dire les résidus de la culture en place.

Le déchaumage est en cours  @Coraline Melckenbeek

 

Ici, un pied de maïs a résisté et se retrouve au milieu du champ de blé à la sortie de l'hiver  @ Christian Jurquin

 

Ensuite, si le semis ou la plantation n’est prévu qu’au printemps, une culture intermédiaire peut être implantée. Cette culture, d’une seule espèce ou en association de plusieurs espèces, peut avoir plusieurs finalités : permettre une récolte supplémentaire de fourrage avant l’hiver ou au début du printemps suivant, capter la matière fertilisante et la restituer sous forme de matière organique (elle est appelée CIPAN pour Culture Intermédiaire Piège à Nitrates, comme les engrais verts par exemple) ou encore lutter contre l’érosion des sols (pour certaines parcelles avec des pentes importantes, cette mesure est même rendue obligatoire !).

 

Semis d'engrais vert  @Hervé Lust

D’autres parcelles, les plus argileuses et lourdes, seront quant à elles laissées telles quelles jusqu’à la fin de l’automne quand elles seront labourées pour bénéficier de l’impact positif du gel sur cette structure qui, par défaut, est plus compacte. Au printemps, cette terre sera plus facile à travailler pour préparer le lit de semences.

 

 

Labour d'une parcelle argileuse avant l'hiver  @Coralie Melckenbeek

Et ainsi, année après année, le semis, la croissance, la récolte et le repos se succèdent au fil des saisons !

 

« Consultés dans le cadre de l’Opération de Développement Rural, les agriculteurs ellezellois souhaitent renouer le contact avec les citoyens. Un groupe d’une vingtaine d’entre eux s’attèle à vous présenter ce qu’est aujourd’hui l’agriculture à Ellezelles - Un partenariat de la Commune d’Ellezelles, du Parc naturel du Pays des Collines et de la Fondation rurale de Wallonie »