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Des cultures tributaires de la météo !

Comme chaque trimestre, un groupement d'agriculteurs locaux vous livrent une nouvelle facette de leur quotidien au travers d'un texte publié dans le bulletin communal ellezellois

Des cultures tributaires de la météo !

Parler « de la pluie et du beau temps », expression familière qui s’emploie pour exprimer le fait que l’on discute de choses sans grand intérêt… Mais pour nos agriculteurs, surtout ces dernières années, la météo conditionne fortement les travaux à réaliser aux champs et les futurs rendements. Après des années chaudes et sèches, 2021 est assez particulière puisqu’elle a été caractérisée par un été très humide avec un total des précipitations deux fois supérieures à la normale et un ensoleillement assez faible. Le rythme traditionnel de la saison agricole a de nouveau été bien bousculé.

L’année avait pourtant bien commencé ! Les cultures de printemps comme le maïs, les betteraves, les chicorées, le lin, les pommes de terre ont profité de bonnes conditions au semis. La terre était suffisamment chaude et humide pour que les graines puissent germer et se développer, « amoureuse » comme le résumaient les anciens !

Mais, après le mois de mars qui s’est terminé chaudement, les choses se sont gâtées ! Avril a été le mois le plus froid depuis 1986 et mai fût également froid, humide et sombre. De mauvaises conditions pour le développement du maïs qui a besoin de chaleur et de lumière pour arriver à maturité, tout comme les céréales.

Le mois de juin a été très chaud et humide, soit particulièrement favorable au développement du mildiou dans les pommes de terre ou sur les plants de tomates des jardiniers ! Une année humide favorise les maladies sur les plantes, contrairement à une année sèche qui a plutôt tendance à favoriser les attaques d’insectes. La météo du mois de juin a tout de même été propice pour les prairies. L’herbe aime l’eau et a bien poussé cette année et les granges sont bien fournies en foin de qualité s’il a pu être récolté entre deux périodes de pluie. Ce dernier servira à nourrir le bétail cet hiver.

Le manque de lumière et de chaleur en juillet et aout a retardé la récolte des céréales dont le rendement était déjà hypothéqué par le froid du printemps. La pluie sur un blé mûr a diminué le rendement mais aussi sa qualité, ne permettant pas d’atteindre la qualification dite « boulangère » et réduisant sensiblement la valeur des récoltes en la faisant passer en « fourragère » pour nourrir le bétail. 

L’herbe peut aussi être récoltée et conservée en silo ; on parle alors de préfané @Aurélie Veys

 

Septembre a heureusement été ensoleillé permettant la maturité du maïs, récolté en octobre, un mois plus tard par rapport aux années précédentes. Les grains doivent en effet être relativement durs pour une bonne conservation dans les silos (entre 32 et 35 % de matière sèche à la récolte). Cette météo plus favorable a aussi permis de récupérer une partie du taux normal de sucre dans les betteraves. Véritables usines à photosynthèse, un hectare de betteraves convertit en composés organiques plus de 30 tonnes de CO2 ! 

Avec la météo pluvieuse, les betteraves ont développé beaucoup de verdure @Fondation rurale de Wallonie

 

Pour les pommes de terre, les rendements semblent bons mais leur conservation pourrait être impactée par l’humidité présente pendant la période de végétation, entrainant le développement de maladies. 

Champ de pommes de terre @Parc naturel du Pays des Collines

 

Les conditions météo extrêmes vécues cette année expliquent la baisse de production des principales cultures et donc du revenu des agriculteurs. Heureusement, les agriculteurs d’Ellezelles pratiquent une agriculture diversifiée (polyculture et élevage) et ne mettent pas tous leurs œufs dans le même panier. Lorsqu’une production va moins bien, une autre va mieux… En général, mère Nature fait bien les choses !

Consultés dans le cadre de l’Opération de Développement Rural, les agriculteurs ellezellois souhaitent renouer le contact avec les citoyens. Un groupe d’une vingtaine d’entre eux s’attèle à vous présenter ce qu’est aujourd’hui l’agriculture à Ellezelles - Un partenariat de la Commune d’Ellezelles, du Parc naturel du Pays des Collines et de la Fondation rurale de Wallonie